Beaucoup de parents attendent longtemps avant de faire diagnostiquer leur enfant. Ils savent que quelque chose ne tourne pas rond, mais espèrent secrètement que les difficultés vont disparaître en grandissant. Est-ce la crainte du handicap ? Dans cet article, je vais vous montrer, en 5 points, pourquoi il ne faut pas avoir peur du handicap ? Et qu’il ne sert à rien d’attendre, encore et toujours.
1.L’enfant va développer des forces grâce au handicap
Les mécanismes de compensation
L’enfant avec un trouble du développement de la coordination, si ce n’est pas une dyspraxie orale, développe souvent sa communication. C’est un enfant généralement très bavard. Il est souvent, très curieux et pose mille questions. Alors, si l’on entretient cette capacité, si l’on satisfait sa soif de connaissance avec des livres, des histoires du soir ou si on l’accompagne dans des réalisations, l’enfant développera son vocabulaire, mais aussi son sens artistique ou son envie de créer malgré ses difficultés motrice. Il va mettre en place des mécanismes de compensation. Ainsi, il développera des forces au-delà de la moyenne des enfants non atteints. Grâce à ses facultés sur entraînées, il peut devenir facilement un expert dans un domaine. De la même façon qu’une personne aveugle développe son ouïe, son odorat ou le touché pour compenser ses difficultés.
Les forces naturelles qui caractérisent l’enfant dyspraxique
- La force numéro une, à mon sens se situent dans les qualités humaines de ces enfants. Ils sont généralement, très empathique. Et dotée d’une forte intuition. Ceci s’explique notamment par leur fonctionnement. On sait que la zone vulnérable du cerveau chez les « dys » est l’hémisphère gauche. Cette zone traite l’écriture, les étapes séquentielles, le décodage de la lecture, les nombres, etc. C’est le cerveau analytique. Alors que le cerveau droit ou hémisphère droit, traite des informations plus globales. On dit que la pensée est moins linéaire et plutôt en arborescence.
- La seconde force est leur ténacité. Ce sont des enfants généralement très persévérants.
- Ils sont courageux et volontaire. Ces enfants aiment explorer de nouvelles choses.
- Ils ont un sens pratique accru, surtout pour se facilité la tâche.
- Ils sont aussi perfectionnistes, ce qui peut les amener à de très haut niveaux de compétence. Attention que ça ne devienne pas un frein.
- Et puis ce sont des enfants naturellement joyeux.
2.Pour faire diagnostiquer le plus tôt possible son enfant
Pourquoi il ne faut pas avoir peur du handicap ? On le sait et les spécialistes s’accordent à le dire : plus tôt le diagnostic est posé mieux c’est pour l’enfant dans tous les aspect de sa vie, aujourd’hui et plus tard. Vous pouvez consulter, à ce sujet, cette étude du 8 juillet 2019, qui dit : Le pronostic à moyen et long terme dépend du moment du diagnostic, des troubles comorbides (et de leur diagnostic), de la variabilité des signes et symptômes (nombre et intensité), ainsi que de la nature et de la fréquence des interventions que les individus reçoivent. Donc, si vous avez une suspicion de dyspraxie pour votre enfant, et en attendant les bilans des professionnels, je vous invite, si ce n’est pas déjà fait, à télécharger gratuitement mon guide qui vous permettra ou non de confirmer vos doutes. Et ainsi d’entamer dès que possible, les démarches nécessaires pour votre enfant.
Des études montrent une persistance du Trouble du Développement de la Coodination de 30 à 70% à l’âge adulte chez les personnes ayant reçu un diagnostic de TDC étant enfants…
3.Pour éviter les dégâts psychologiques d’un diagnostic tardif
Plus haut, on a vu que les enfants avec un trouble du développement de la coordination étaient naturellement des enfants joyeux. Mais il arrive, si le handicap est ignoré, que l’enfant sombre dans une dépression. L’entourage scolaire et familiale est dans une totale incompréhension face à l’hétérogénéité des compétences, ce qui entraîne souvent des paroles malheureuses ou des pratiques éducatives inadaptées. Voir mon article à ce sujet qui vous donnes 5 astuces pour gérer l’incompréhension des proches face à la dyspraxie. L’enfant développe une certaine anxiété sociale et il se met en retrait. Il perd confiance en lui et son estime de lui même est réduit à néant. Il n’est pas rare, que ce soit à ce moment là, que les parents soient « forcés » de prendre les choses en main. Aucun parent n’a envie de voir son enfant malheureux. Alors, vous comprenez désormais pourquoi il ne faut pas avoir peur du handicap ?
4.Découvrir tôt les troubles de son enfant, c’est pouvoir l’aider ensuite.
Découvrir tôt le handicap de son enfant, c’est pouvoir l’aider ensuite. Quand on connait la source du problème, on peut travailler avec et aider l’enfant en conséquence. On peut développer des stratégies éducatives, l’effet pygmalion, par exemple. À l’école, il peut être soutenu dans ses apprentissages et bénéficier d’un Plan Personnalisé de Scolarisation.
On sait que le trouble du développement de la coordination est un dysfonctionnement des fonctions motrices. On ne sait pas encore très bien pourquoi, ni comment, cela arrive. Mais on est bien au fait, aujourd’hui, de la perte d’autonomie, notamment en écriture, que l’enfant va rencontrer en grandissant, dans ses apprentissages scolaire et professionnel, si rien n’est fait pour l’aider. Sans compter les répercussions psychologiques vu plus haut. Pour bien comprendre, il faut se pencher sur le développement du cerveau. Pendant la grossesse et/ou durant les premières années de vie de l’enfant, le cerveau est en plein développement. Il se structure en créant plusieurs réseaux neuronaux. Ce sont, pour schématiser, les commandes impliqués dans la vision, l’audition, le langage, la motricité, les interactions sociales, ect… Il arrive que ces réseaux soient altérés et provoquent, par conséquent, des erreurs dans le programme. Alors ce sont certaines habiletés qui sont déficitaires.
5.Pour déceler d’éventuels troubles associès
On sait que la dyspraxie ou Trouble du Développement de la Coordination est un handicap, qui s’accompagne, souvent, de troubles associés. Vous verrez aussi le terme de trouble comorbide (problèmes de langage, d’attention ou d’apprentissage). Pour les déceler, différents bilans chez plusieurs professionnels de la santé (ergothérapeute, orthophoniste, neuropsychologue et orthoptiste) seront importantes.
Alors, pourquoi il ne faut pas avoir peur du handicap ?
Pour conclure, je dirais que les enfants atteints de dyspraxie ont beaucoup de potentiel et peuvent réussir au même titre qu’un autre enfant sans trouble. À condition, qu’on ne les ai pas « cassés » ou qu’on n’ai pas ignoré leurs difficultés. Car, ils ont besoin de compensations. Et pour ça, il faut avoir reconnu les difficultés avec un diagnostic. Ceci implique de faire le deuil de l’enfant parfait et d’accepter la différence. Il faut du courage. Le chemin n’est pas toujours facile mais il en vaut largement la peine. Ceci vous permettra de prendre en compte ses atouts pour être en mesure de faire des choix éclairés quand à sa scolarité. Votre enfant sera soulagé d’un poids et pourra enfin avancer.
Alors si vous ne savais pas par où commencer pour aider votre enfant, j’ai réaliser, un guide, en vidéo, qui vous accompagne dans le parcours de santé de votre enfant, pour savoir quels spécialistes aller consulter pour diagnostiquer la dyspraxie. Je vous montre comment remplir le dossier MDPH, quels documents y joindre et quoi demander. Il vous suffit de cliquer en dessous de l’article ou ici. 😉
Et si vous pensez que cet article peut aider quelqu’un, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux.
Bonjour merci beaucoup pour votre noble soutient pour nos anges et pour nous parent aussi .le problème de mon fils et qu il est devenue épileptique depuis 8mois et je crains que l’épilepsie aggravé encore ses dys .
Je vous serais reconnaissante si vous me donnez votre avis
Bonjour, merci pour votre commentaire. Pour répondre à votre question : Est-ce que l’épilepsie peut aggraver les troubles dys ? D’après un rapport de l’INSERM, « Normalement, l’épilepsie n’altère pas les capacités cognitives. Toutefois, dans certaines formes appelées encéphalopathies épileptiques, la composante épileptique peut entraîner ou aggraver des troubles cognitifs et comportementaux sévères (déficience intellectuelle, trouble du langage, régression autistique, etc.) » Donc les troubles Dys étant des troubles cognitifs spécifiques, je pense que malheureusement c’est possible. J’ai également lu que les traitements anti-épileptiques pouvaient aggraver les troubles dys. Maintenant, je ne connais pas très bien l’épilepsie et bien sûr, ce n’est qu’un avis de parent et non de médecin.