Pourquoi comprendre les droits et les aménagements d’un enfant dys et/ou TDAH est fondamental pour tous ? Et pour quelle raison nous devons reconnaître et soutenir les enfants atteints de ces troubles ? Dans cet article, nous explorons comment nous pouvons bâtir des ponts vers un avenir empreint de compassion, de soutien et d’inclusion.
Présentation des troubles du neurodéveloppement : dys et TDAH
Un trouble du neurodéveloppement dys et TDAH se manifeste généralement avant qu’un enfant entre à l’école primaire. Et ceci, pour les plus marqués. Cependant, il arrive parfois que l’on passe à côté. En effet, le manque de ressources peut être l’une des multiple raisons. Il est par définition un déficit du développement de fonctions spécifiques. Il entraine des difficultés plus ou moins marquées dans l’acquisition et l’exécution des taches motrices, sensorielles, comportementales ou sociales. Ces troubles du neurodéveloppement sont complexes et encore très mal compris par le corps médical et scientifique. En revanche, on sait que leurs origines peuvent trouver leur sources vers plusieurs diversement associés : comme génétiques, épigénétiques et environnementaux.
C’est peut-être le cas pour votre enfant ou un enfant dont vous êtes proches ? Alors n’hésitez pas à télécharger gratuitement mon guide d’observation. Il vous aidera à déceler une dyspraxie dès 4 ans. Et vous donnera des pistes d’observation pour repérer d’autre troubles neurodéveloppementaux. 😉 Vous allez voir que c’est déjà un premier pas pour comprendre les droits et les aménagements d’un enfant dys et/ou TDAH.
Importance de reconnaître et de soutenir les enfants atteints de troubles Dys et TDAH
Reconnaître et soutenir les enfants atteints de troubles du neurodéveloppement tels que la dyslexie, la dyspraxie, leurs troubles associés ou encore le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) revêt une importance capitale. Pourquoi ? Et bien les arguments sont nombreux !
Potentiel inexploité :
De nombreux enfants atteints de ces troubles ont un potentiel immense qui peut être inexploité en l’absence de soutien adéquat. En offrant des aménagements appropriés, nous permettons à ces enfants de réaliser tout leur potentiel.
Lutte contre la stigmatisation :
La stigmatisation des personnes atteintes de troubles du neurodéveloppement est malheureusement courante. En reconnaissant ces troubles et en les soutenant, d’une part nous contribuons à réduire la stigmatisation. D’autre part, nous participons à créer un environnement plus inclusif en respectant les droits et les aménagements des enfants dys et/ou TDAH.
Succès futurs :
Les aménagements et le soutien adéquats dès le plus jeune âge peuvent aider ces enfants à réussir dans leur éducation, à développer des compétences importantes et à devenir des adultes productifs et épanouis. Dans mon précédent article , je site l’exemple de la pédagogie Montessori comme modèle d’inclusion. Et bien l’on sait, que les fondateurs d’Amazon, Facebook, Google ou encore wikipedia mais aussi beaucoup d’autres gens célèbres ont tous étaient éduqués dans des écoles Montessoris. Cela donnent à réfléchir…
Bien-être émotionnel :
Les enfants atteints de dys et de TDAH éprouvent souvent des difficultés émotionnelles liées à leur condition. A tel point qu’on parle souvent d’estime de soi dégradé chez ses enfants. Il faut donc un maximum les aider à atténuer ces difficultés en favoriser leur bien-être général. C’est dans ce but que j’ai créée un système de renforcement positif. Je l’ai réaliser pour accompagner les parents qui souhaitent soutenir leur enfant dys et/ou TDAH vers cet objectif.
Innovation et créativité :
Les personnes atteintes de ces troubles ont souvent des modes de pensée uniques et une créativité exceptionnelle. En les soutenant, nous encourageons l’innovation et la diversité de perspectives.
Famille et communauté :
Le soutien aux enfants atteints de dys et de TDAH a un impact positif sur leurs familles et leur communauté. Cela renforce le tissu social et favorise l’inclusion.
Prévention de problèmes ultérieurs :
Lorsque les enfants atteints de dys et de TDAH reçoivent un soutien approprié, cela peut contribuer à prévenir des problèmes ultérieurs tels que l’échec scolaire, le décrochage, le chômage et des difficultés de santé mentale.
Les droits et les aménagements d’un enfant dys et/ou TDAH
Droit à l’éducation et respect des droits de l’enfant :
Le droit à l’éducation et qui plus est inclusif, est un principe fondamental inscrit dans diverses lois nationales et documents internationaux, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies. Elle affirme que chaque enfant a le droit fondamental à recevoir une éducation de qualité, adaptée à ses besoins et à son niveau de développement, et ce, sans discrimination d’aucune sorte. L’éducation inclusive reconnaît que tous les enfants, quels que soient leurs antécédents, leurs capacités ou leurs différences, ont le droit d’accéder à un système éducatif inclusif et de qualité.
La loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005 avait affirmé le droit pour chacun à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile, à un parcours scolaire continu et adapté. Vous pouvez retrouver le texte dans son intégralité sur legifrance.gouv.fr.
La Convention relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH) : Adoptée en 2006 et entrée en vigueur en 2010 la CIDPH protège les droits des personnes handicapées, y compris le droit à l’éducation inclusive. Elle exige que les États parties prennent des mesures pour garantir que les personnes handicapées aient un accès égal à l’éducation et qu’elles reçoivent le soutien nécessaire.
La Déclaration de Salamanque (1994) et le Cadre d’action de Dakar (2000) se concentrent sur l’éducation pour tous, en mettant l’accent sur l’éducation inclusive. Ils appellent à l’adoption de politiques éducatives visant à garantir que chaque enfant, y compris ceux ayant des besoins spéciaux, ait accès à une éducation de qualité.
Malgré tout, si vous êtes enseignants ou parents d’enfants en situation de trouble du neurodévelopement vous pouvez constater chaque jours des manquements à ces lois. Récemment, le site handicap.fr a publié un article dénonçant justement certains faits. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez aller lire l’article: Droits des enfants handicapés : de graves entraves en 2023
Droit à la non-discrimination
La discrimination peut conduire à l’isolement social et à l’exclusion. Et cela vient encore dégrader leur estime de soi, leur bien être émotionnel et leur santé mental. Les enfants confrontés à la discrimination en raison de leurs troubles du neurodéveloppement sont plus susceptibles de souffrir de problèmes tels que l’anxiété et la dépression. Respecter les droits et les aménagements d’un enfant dys et/ou TDAH, c’est respecter sa dignité et protéger sa santé mentale.
Pour être vigilent sur les discriminations, il est essentiel de connaître quelles formes elles peuvent prendre. Alors voici des exemples de discrimination courante :
Quelles sont Les formes de discriminations courantes ?
Discrimination académique :
Refus d’accorder des aménagements raisonnables en classe, tels que des temps supplémentaires pour les devoirs ou les examens.
Orientation vers des classes ou programmes d’éducation spéciale, même si l’enfant est capable de suivre une éducation régulière.
Stigmatisation et préjugés :
Moqueries, railleries ou insultes de la part de camarades de classe en raison de difficultés d’apprentissage.
Perceptions erronées selon lesquelles les enfants atteints de dys ou de TDAH sont paresseux, inattentifs ou moins intelligents.
Discrimination en matière d’emploi :
Refus de l’emploi ou licenciement en raison de la dyslexie ou du TDAH, malgré la capacité de l’individu à effectuer le travail avec des aménagements raisonnables.
Accès limité aux activités parascolaires :
Refus de permettre aux enfants atteints de dys ou de TDAH de participer à des activités parascolaires en raison de préjugés concernant leurs compétences ou leur comportement.
Stéréotypes et étiquetage :
Les enseignants, les pairs ou les parents peuvent étiqueter ces enfants en fonction de leurs troubles, plutôt que de considérer leur potentiel individuel.
Communication inadéquate :
Les enseignants, peuvent ne pas communiquer de manière appropriée avec les parents ou les enfants atteints de dys ou de TDAH. Eventuellement, ils vont négliger ainsi de discuter des besoins spécifiques en matière d’éducation.
Manque de ressources et de soutien :
Les écoles et les établissements éducatifs peuvent ne pas offrir les services de soutien nécessaires pour aider les enfants à surmonter leurs difficultés.
Rejet social :
Les enfants atteints de dys ou de TDAH peuvent être exclus des activités sociales. Par exemple, ils ne sont pas invités aux anniversaires. Evidemment ceci contribue à leur isolement.
Préjugés institutionnels :
Les politiques éducatives, les examens standardisés et les pratiques de recrutement qui ne tiennent pas compte des besoins spécifiques des enfants atteints de dys et de TDAH peuvent constituer une discrimination institutionnelle.
Il est essentiel de sensibiliser à ces formes de discrimination. Grace à ça, on peut promouvoir une éducation inclusive pour lutter contre ces préjugés. D’une autre part, c’est garantir que chaque enfant, indépendamment de ses différences, ait accès à une éducation de qualité. Ce qui passe par reconnaître les droits et les aménagements d’un enfant dys et/ou TDAH pour qu’il puisse accéder à des opportunités égales et à un traitement respectueux.
Les aménagements d’un enfant dys et/ou TDAH
Des aménagements éducatifs
Les aménagements spécifiques en milieu scolaire, sont essentiels comme par exemple des méthodes d’enseignement différenciées. Cela peut inclure des approches plus visuelles, des activités pratiques ou des stratégies d’apprentissage multisensorielles. Par exemple, être ouvert au fait que l’enfant manipule un objet en classe pour l’aider à se canaliser et se concentrer. Aussi, accépter qu’il utilise du matériel spécifique comme un ordinateur ou une tablette. Les enfants ayant des troubles dyslexique pourrait bénéficier de livres écrit en gros caractères avec des polices spéciales ou des schémas plus clairs pour faciliter la lecture et la compréhension. Par exemple, Bookin.lu est une association qui propose d’adapter les manuels scolaires sous format PDF moyennant une petite cotisation annuelle. Par ailleurs, les aménagements peuvent inclure des environnements d’apprentissage moins stimulants, avec moins de distractions visuelles ou sonores.
Bien sûr, ce sont des exemples et ceci doivent être cohérants avec l’âge et les besoins de chacun. En tant que parent vous avez également un rôle à jouer. Vous connaissez très bien votre enfant. Et vous savez exactement ce qui est bon pour lui ou non. Donc vous pouvez aider les enseignants dans ces adaptations en communiquant directement les informations essentielles à savoir sur votre enfant. Et cela soit de façon orale soit en créant un support spécifique. Si vous souhaitez savoir comment faire, vous pouvez télécharger gratuitement ce modèle. C’est un document que j’ai moi-même créé et utilisé pour mes deux enfants.
Soutien émotionnel et psychologique
En complément des aménagements éducatifs et comme nous l’avons vu plus haut, les enfants atteints de troubles dys et TDAH doivent bénéficier d’un soutien psychologique. Ces troubles du neurdéveloppement sont des handicaps. Il demande à l’enfant plus d’énergie que ses pairs. Il peut suciter des moqueries, un sentiment d’infériorité, ou encore la sensation de ne pas être à la hauteur des attentes des adultes. Alors il ne faut pas hésiter à soliciter l’aide d’un service Médicopsychologique.
Il en existe désormé dans beaucoup d’hopitaux. Et plus spécifiquemment des services spécialisés dans les troubles du neurodéveloppement. Ils vont participer au diagnostic précoce en réalisant des bilans à visée diagnostique et d’évolution. Par exemple, à Paris vous avez l’hopital Rober-Debré. Dans la région Occitanie, l‘ARS a mis en place des plateformes de coordination et d’orientation dans chaque département, comme au CHU de Toulouse. Alors n’hésitez pas à vous renseigner pour savoir ce qu’il existe dans votre région.
Le mot de la fin
Chaque enfant a le droit à une éducation de qualité. C’est en comprenant, en reconnaissant et en soutenant les droits et les aménagements d’un enfant dys et/ou TDAH que nous honorons ce droit fondamental et favorisons une société plus inclusive. Ainsi, dans une intention plus globale, nous respectons leurs droits en tant qu’individus et contribuons à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies. Je veux parler ici notamment de l’objectif 4 (Éducation de qualité) et l’objectif 10 (Réduction des inégalités). Ces actions vont réduire la stigmatisation et favoriser non seulement la réussite individuelle mais aussi collective. C’est un investissement précieux pour l’avenir. Et c’est l’affaire de tous !