Votre enfant est démotivé par les apprentissages ? Il vous dit qu’il s’ennuie à l’école ? Il ne trouve pas d’intérêt dans ce qu’il lui est enseigné en classe ? Alors, vous vous demandez comment lui redonner le goût d’apprendre ? Et comment favoriser ou entretenir cette envie de savoir ? Je n’ai pas de réponse toute faite à ces questions. Si ce n’est qu’un enfant doit-être heureux et apprend mieux dans la joie, que sous la contrainte. Ceci-dit, certaines pistes ont déjà été explorées, qui peuvent aider votre enfant à se remobiliser dans les apprentissages. Voyons tout de suite lesquelles.
Susciter l’intérêt, en donnant du sens aux apprentissages
Mais comment faire cela ? Donner du sens, ne s’introduit pas par des techniques spécifiques. Cependant, certains enseignants y parviennent, en élaborant des projets avec et pour l’enfant, qu’il aura à coeur de réussir. Il est vrai, qu’avoir un projet motivant, dans lequel on s’investit, participe à la réussite. Aussi, on travaille toujours mieux quand on sait pourquoi on doit apprendre ou faire telle ou telle chose, n’est-ce pas ?
Philippe Meirieu, homme politique, chercheur et spécialiste des sciences de l’éducation et de la pédagogie, a mis en évidence, dans ces travaux sur le sens, trois sortes de pédagogie : celles de l’intérêt, du projet et de l’énigme. Explication :
La pédagogie de l’intérêt
Elle consiste à « prendre en compte les intérêts des élèves » . Comment ? En opérant des déplacements successifs qui permettent de passer de ce que les enfants désirent à ce que le maître désire « . C’est donc amener l’enfant à acquérir des compétences par déplacement d’intérêts. Exemple, par une pratique culturelle.
la pédagogie du projet
Elle consiste quand à elle à mettre l’enfant en « situation de projet » en le faisant se projeter dans le futur. Ainsi explique-t-on à l’enfant qu’il doit travailler pour ses notes, pour son avenir, pour obtenir l’amour de ses parents ou l’estime de ses enseignants, parce qu’il évitera ainsi le chômage ou la prison, parce qu’il se distinguera de ses camarades et que cela flattera son amour-propre. Aussi, en lui faisant anticiper mentalement la situation de réutilisation de ce qu’il apprend (qui est, malheureusement, le plus souvent, la situation d’évaluation scolaire) ou en l’amenant à se représenter un résultat à long terme que l’on estime éminemment désirable pour lui et qui va, pense-t-on, le mobiliser…
Etat des lieux des deux méthodes
Bon là, je le trouve un peu extrémiste dans ses propos, et je pense qu’il faut apporter un peu de nuance à ça. A mon avis, ceci peut-être vrai pour des enfants en primaire, dans les premiers cycles de leur scolarité. Mais lorsque l’enfant est plus grand, et complètement en dehors du système scolaire, cette pédagogie peut avoir du bon. J’ai en tête, l’école 42, fondée par Xavier Niel en 2013, qui est basée justement sur la pédagogie du projet. Accessible dès 18 ans, sa pédagogie est basée sur le peer-to-peer learning : un fonctionnement participatif, sans cours, sans professeur pour former avant tout des développeurs. Si vous voulez en savoir plus sur l’école 42, il vous suffit de cliquer sur le lien.
Ceci-dit, et pour revenir à notre éminant spécialiste des sciences de l’éducation et de la pédagogie, Philippe Meirieu. Il en conclu que ces deux méthodes conduisent à une impasse. « Sans construction d’un projet, on ne peut mobiliser des intérêts déjà existants, et sans intérêts déjà existants on ne peut se donner et investir un projet… et je pense qu’il n’a pas tout à fait tord. En faisant le constat du nombre d’enfants démotivés par les apprentissages, on se rend bien compte que les deux méthodes ne sont pas forcement les bonnes.
Que reste t-il alors ?
La pédagogie de l’énigme
La pédagogie de l’énigme est l’idée selon laquelle l’intérêt de l’enfant pour les apprentissages se construit par le mystère. » Ne pas perpétuellement évacuer le présent pour aller se réfugier dans le passé ou se projeter dans l’avenir. En clair, c’est donner à l’enfant, l’envie d’en savoir plus en construisant une énigme, autour de ce que l’enseignant veut lui faire apprendre. « faire du désir avec du savoir et du savoir avec du désir » : L’enseignant ou le parent a alors le rôle d’amener habilement l’enfant à désirer acquérir une connaissance par ce qu’il sait déjà mais qui est incomplet. Ceci en faisant apparaître ce qui lui manque. Autrement dit, « …rendre possible la recherche active d’une connaissance qui n’est pas monnayée par l’affection de l’autre ou l’attribution d’une récompense, mais comporte d’abord, en elle-même, sa propre satisfaction. Ceci induit et montre à l’enfant que l’on croit en ses capacités intrinsèques à trouver par lui-même une réponse. Par ce biais, on renforce, sa confiance et son estime de lui-même. Ne pas en dire trop. Laisser venir le mystère qui appelle la promesse d’une intelligence.
Lui redonner le goût d’apprendre en lui donnant la possibilité de faire
Un enfant se mobilisera plus facilement dans les apprentissages, s’il a la possibilité de « faire« . Mettre en pratique, par de la manipulation ce que l’on veut lui enseigner, aura le double effet de susciter son intérêt et en plus, de lui permettre de retenir plus facilement les notions. Tous les enseignants n’adoptent pas cette méthode ou alors partiellement. Donc vous pouvez, à la maison, mettre en place des activités qui vont aider votre enfant à s’intéresser à un sujet vu en classe. Favoriser sa motivation avec le jeux par exemple.
Lui redonner le goût d’apprendre avec le jeux
Le jeux permet de retrouver du plaisir et ainsi d’apprendre de façon ludique. Il permet l’exploration par des expériences sensorielles, motrices, affectives et intellectuelles. Il développe l’imagination, les initiatives et la créativité. Je vous renvoie d’ailleurs à mon article sur le jeu, comme moteur, dans lequel vous pourrez visionner une conférence de Stuart Brown, philosophe, où il explique pourquoi le jeu est indispensable au développement de l’enfant.
En faisant travailler l’enfant par le jeu, avec d’autres enfants, vous pouvez lui faire acquérir des méthodes de travail. Il va développer sa capacité à travailler en équipe et ainsi prendre conscience, qu’il y a plusieurs sens de raisonnement possibles. Il va mobiliser sa mémoire de travail, entraîner sa concentration et à travers sa collaboration à l’équipe, découvrir son rôle dans l’apprentissage et s’enrichir de valeurs humaines qu’il ne développe pas forcement en restant assis en classe à écouter un enseignant.
De plus, « le fait d’apprendre n’est plus perçu comme contraignant ou obligatoire, au contraire, il prend plaisir à partager, à échanger et à s’investir au sein d’un groupe.«
En conclusion
Si les enseignants ne sont pas parvenu à captiver votre enfant ou si vous même, êtes un maître ou une maîtresse qui êtes à la recherche de nouvelles méthodes pour transmettre des connaissances et surtout préserver le goût d’apprendre de vos élèves, n’hésitez plus ! Essayez de nouvelles façons de diffuser la connaissance.
Et si vous connaissez d’autres méthodes pour redonner le goût des apprentissages aux enfants, merci de me les échanger dans les commentaires.
Si cet article vous a aidé, ou si vous pensez qu’il peut-être utile à quelqu’un, partagez le !
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