Le diagnostic est tombé, c’est un Trouble du Développement de la Coordination ! Qu’est-ce que c’est ? Tu as entendus parlé des différents types de dyspraxie, mais c’est comme un épais brouillard dans lequel tu as du mal a te retrouver. Pourtant, pour toi ou pour ton enfant, il va falloir que tu explores les différentes formes de dyspraxie. Suis-moi, je vais te montrer pourquoi c’est important de connaître le type de dyspraxie qui touche ton enfant et comment la ou les reconnaîtres ?

 

Un T.D.C. qu’est ce que c’est ?

 

Un peu d’histoire : évolution de l’appellation

Les appellations ont pas mal évolué au fil du temps. C’est une des raison pour laquelle, à mon avis, ceci contribue à épaissir le brouillard de l’information, pour les parents ou adultes dyspraxiques fraîchement diagnostiqué. Le Trouble du Développement de la Coordination soit T.D.C., plus connu sous le nom de dyspraxie fait partie des troubles du neurodéveloppement. Alors qu’en 1937, on le nomme maladresse développementale, c’est en 1967 que l’on parle de dyspraxie de développement. En 1987, l’appellation évolue vers TAC soit Trouble de l’Acquisition de la Coordination. Enfin, c’est en 2015 qu’un consensus est trouvé sur le terme de Trouble du Développement de la Coordination.

 

Q’est-ce qu’un trouble du neurodévelopement ?

Le neurodéveloppement, c’est l’ensemble des mécanismes qui, pendant la grossesse et le début de vie de l’enfant, structurent la mise en place des réseaux du cerveau impliqué dans la motricité, la vision, l’audition, le langage ou les interactions sociales.

Un trouble du neurodéveloppement est lorsque le fonctionnement d’un ou plusieurs de ces réseaux est altéré. Alors on peut être face à des troubles de la coordination, du langage, troubles des apprentissages, difficulté à interagir avec l’entourage. Vous l’aurez compris, dans le cadre d’une dyspraxie, l’enfant aura principalement des troubles de la coordination. Mais il faut aussi prendre en compte les troubles associés fréquents.

 

Que veut dire dyspraxie :

Ma description du trouble ne saurait être complète sans une explication sur le terme plus populaire de dyspraxie pour désigner le T.D.C.

Dyspraxie veut littéralement dire : Dys pour dysfonctionnement et Praxie pour action coordonné. Soit le fait de mettre en oeuvre un geste appris coordonné, un mouvement volontaire organisé, dirigé vers un but précis.

La dyspraxie est très hétérogène en fonction des enfants ou des individus. Pourquoi ? Ceci est principalement dû au fait qu’il y a différents types de dyspraxie, avec des degrés de sévérité différents.

 

Quels sont les différents types de dyspraxies

 

Les étapes d’un geste moteur

Pour bien comprendre les différents types de dyspraxie, il est à mon sens, indispensable de comprendre comment la praxie s’organise ? Comment notre cerveau rend possible que nous soyons capable, tous les jours, d’effectuer des milliers de gestes précis et coordonnées ? Quelles sont les étapes indispensables à la réalisation d’un geste ?

  1. L‘intention : Elle peut paraître évidente mais, pour prendre la décision de faire un geste, il faut une motivation.
  2. La planification des séquences du geste. C’est à dire l’organistation suivant la succession chronologique des différentes étapes pour faire le geste. Quelle stratégie doit-être choisis en fonction du but à atteindre ?
  3. La programmation, soit la représentation interne des différents paramètres du mouvement comme les distances, la posture, la précision, etc…
  4. L‘exécution du geste. C’est l’aspect neuro-moteur pour déclencher le mouvement avec qualité et contrôle.

Les différentes formes de dyspraxie sont en lien avec le moment où, lors de ces différentes étapes, se produit un dysfonctionnement.

 

Les différentes formes de dyspraxie : comprendre le lien avec les étapes de la praxie

 

Trois sous-types de dyspraxie sont identifiables en fonction de l’étape concernée :

1.La Dyspraxie idéomotrice : se caractérise par l’incapacité à exécuter un geste sur demande, un geste symbolique ou une action mimée. La dyspraxie idéomotrice est donc la difficulté à effectuer des gestes basiques, isolés et ordonnés à la demande. Par contre, si le geste doit être fait de façon spontané pendant une suite d’action automatisé, l’enfant va réussir. Et la dyspraxie idéatoire qui elle, correspond à une incapacité dans la manipulation d’objets et l’utilisation des outils de la bonne façon pour atteindre l’objectif souhaité. L’enfant n’arrive pas à effectuer la séquence de gestes pour une utilisation efficace de l’outil. On peut aussi être face à une dyspraxie orofaciale, aussi désignée comme dyspraxie verbale. Où l’utilisation des organes de la phonation et du visage (langue, lèvres, mimiques) est en échec. L’enfant aura du mal à souffler une bougie par exemple.

Ces trois difficultés correspondent à la deuxième étape, vue ci-dessus : la planification, l’organisation du geste.

2.La Dyspraxie visuo-spatiale/constructive : elle associe une désorganisation du geste occulaire, soit un trouble du regard et un trouble de la construction. Aussi, elle correspond à la troisième étapes vue ci-dessus, soit la programmation. Sachant que l’enfant peut aussi avoir une dyspraxie uniquement constructive ou visuo-spatiale.

3.La Dyspraxie mixte : Elle associe plusieurs formes de dyspraxie vu précédemment, à un degré différent en terme de sévérité. On parle également de dyspraxie de l’habillage. Qui, selon moi, fait partie des dyspraxies mixtes puisqu’elle est très souvent associé à une dyspraxie visuo-spatiale ou une dyspraxie idéatoire. On aura également la dysgraphie, qui est une forme de dyspraxie mixte, selon moi.

 

Pourquoi tu dois connaître de quels types de dyspraxie souffre ton enfant ?

 

Pour un repérage efficace

Connaître les différents types de dyspraxie et savoir à quelle séquence de la praxie elle correspond, permet quoi ? Dans un premier temps, d’être capable de faire un repérage plus efficace des difficultés. 

À ce sujet, si ce n’est pas déjà fait, tu peux télécharger mon guide gratuit pour déceler une dyspraxie, sans bilan, ni diagnostic. Mais pas seulement.

 

Pour mieux cibler les rééducations

Un bon repérage et différents bilans (psychomoteur, ergothérapeute, orthophoniste, orthoptiste, etc…) permettront au neuropédiatre, associés à ses propres tests, de poser un diagnostic précis, soit différentiel. Donc, c’est ce qui rendra possible le ciblage des rééducations nécessaires pour ton enfant. Par exemple, pour une dyspraxie visuo-spatiale, la rééducation orthoptique sera fortement préconisée.

 

Pour savoir comment aider ton enfant au quotidien et à l’école

Tu t’en doutes, en fonction du type dyspraxie de ton enfant, ses besoins ne seront pas les mêmes. Et donc, les adaptations seront différentes. Pour reprendre l’exemple de la dyspraxie visuo-spatiale, l’enfant aura peut-être besoin, en classe, pour se repérer sur sa feuille, de lignes de couleurs ou des espacements plus larges entre les lignes. Pour une dyspraxie idéatoire, l’utilisation du stylo, considéré comme un outil, sera très compliquée. Donc, envisager l’apprentissage du clavier précocement pourra être une bonne chose.

 

Comment reconnaître le types de dyspraxie de ton enfant ?

C’est en fonction de l’activité qui va être perturbée. Pour commencer, c’est en observant ton enfant jouer et en fonction de ses préférences de jeux. Ensuite, des bilans chez les différents spécialistes cités ci-dessus, pourront venir spécifier tes repérages.

 

En résumé

Un T.D.C. est un trouble neurodéveloppemental spécifique. De plus, il existe différents types de dyspraxies, avec un degré de sévérité variable. Ceci sont importantes à identifier. C’est le diagnostic différentiel qui permettra, d’une part, de cibler plus précisément les rééducations à mettre en place. Et d’une autre part, d’adapter les aménagements scolaires et les exigences à la maison. Bien sûr, quand on découvre le trouble, toutes ces informations peuvent être compliqués à digérer. Mais elles sont importantes à intégrer pour aider au mieux son enfant. En tous cas, j’espère que cet article t’aura permis de dissiper un peu le brouillard qui obstrué ta vision du trouble. Et maintenant, tu disposes des principales informations pour le comprendre.

En réalité, les recherches sur la dyspraxie restent encore trop peu étoffées. Ce qui laisse souvent place à des débats. Cependant, on est sûr qu’elle constitue un handicap, peu importe sa forme. Puisque elle est bien une entrave dans l’autonomie de l’enfant et ensuite de l’adulte. Le trouble est persistant et durable, même s’il est possible de réussir sa scolarité et sa vie professionnelle avec des adaptations ou des contournements. Faut-il encore que le handicap soit reconnu.

Alors, si tu ne sais pas comment t’y prendre pour faire reconnaître le handicap de ton enfant ? Si tu veux un soutient pour monter le dossier MDPH, indipensable à cette reconnaissance. Saches que tu peux avoir accès à ma formation pour monter un dossier MDPH en Béton, en cliquant sur l’image en dessous de l’article, ou en cliquant sur ce lien. 😉

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