Aujourd’hui j’aimerais vous partager une conférence du pédiatre Catherine Gueguen, qui nous parles des découvertes en neurosciences affectives en lien avec le développement du cerveau de l’enfant.

À la fin de l’article vous trouverez la vidéo complète.

Mais avant en voici un petit résumé:

C’est seulement depuis 15 ans que les neurosciences affectives sont étudiées aux états-unis et pas du tout en France. Antonio Damasio, est le premier chercheur neurologue à avoir parlé des émotions en 1995.  C’est depuis cette date que le circuit cérébrale des émotions est connu.

En France les chercheurs se sont consacrés à étudier les neurosciences cognitives. Soit, tout ce qui concerne l’intellect, la mémoire, les apprentissages, la pensée.

Les neurosciences affectives concernent les émotions, les sentiments et les capacités relationnelles.

Alors, que nous montrent ces études et quelles sont les découvertes ?

1-Le cerveau se modifie en fonction des expériences vécues

Les chercheurs ont mis au clair les modifications du cerveau et même de la génétique d’un enfant en fonction de ses expériences vécues (épigénétiques). l’environnement sociales et affectifs modifie le cerveau. Donc le comportement d’un adulte sur un enfant peut avoir des effets aussi bien néfastes que bénéfiques sur l’ensemble de son développement.

2-L’être humain acquière les bases de son développement dans son enfance

L’enfance et la petite enfance sont fondamentales pour la construction de l’être humain. Tout se joue dans cette première période de l’existence. Instinctivement, nous le savions plus ou moins déjà. Ceci dit, aujourd’hui, c’est un fait clairement démontré.

3-Le cerveau d’un enfant est différent de celui d’un adulte

À travers cette conférence, le Dr Gueguen explique les différences de fonctionnement d’un cerveau adulte et d’un cerveau enfant. Elle explique pourquoi le cerveau de l’enfant est immature et pourquoi il ne peut physiquement pas avoir un comportement toujours en correspondance avec ce que l’adulte attend de lui. Exemple: Qu’il sache se calmer seul ou qu’il ne fasse pas de colère.

4-Les émotions sont fondamentales pour la connaissance de soi

Elles nous montrent l’importance de la prise en compte des émotions comme connaissance et conscience de soi. Les émotions sont biologiques. On ne les contrôle pas. Ce n’est ni bien ni mal. Ce sont simplement des signaux sur nos besoins et souhaits les plus profonds. Il est donc extrêmement important de favoriser leur expression chez l’enfant. Pour lui permettre ensuite de les nommer, et permettre à son cerveau de maturer. En ayant la connaissance de ses émotions, l’enfant aura les outils nécessaires pour faire des choix dans sa vie futur. Des choix qui seront bon pour lui, en accord avec ce qu’il est.

Quand dans l’enfance il y a des humiliations verbales ou physiques, l’enfant se déconnecte de ses émotions pour ne pas souffrir, donc il ne va pas pouvoir se connaître. C’est fondamentale que l’enfant puisse parler de ses émotions pour savoir ce qu’il souhaite profondément.

Que se passe t-il dans le cerveau ?

cerveau humain en trois dimensions pour mieux comprendre le développement du cerveau
By Images are generated by Life Science Databases(LSDB). [CC BY-SA 2.1 jp (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.1/jp/deed.en)], via Wikimedia Commons

On sait désormais, et pour schématiser un peu, que l’on a trois cerveaux :

  1. archaïque ou reptilien: les amygdales, que l’on a en commun avec les reptiles. En rouge sur le schéma.
  2. émotionnel: l’hippocampe. C’est le cerveau que tous les mammifères ont en commun. Sur le schéma ce sont les deux trompes reliées aux amygdales.
  3. supérieur: le lobe ou cortex préfrontal. C’est celui qui nous différencie des grands singes. Le cerveau tout à fait au dessus et qui englobe le tout.

1-Les amygdales cérébrales

Elles sont le centre de la peur. C’est à cet endroit que sont sécrétées les molécules de stress comme le cortisol et l’adrénaline. C’est aussi ici que sont stockés pour toute la vie, les souvenirs même intra-utérin, de façon inconsciente. Les recherches montrent que faire peur à un enfant est extrêmement délétère pour son développement cérébrale, car il n’a  pas la capacité physique de réguler ces émotions.

2-Le circuit émotionnel, l’hippocampe

Il est très immature entre 0 et 5 ans. Les études ont démontré que les molécules de stress produites dans les amygdales freinent la croissance des neurones dans l’hippocampe, diminuent leur nombre et finissent même par les détruire. La sécrétion de cortisol et d’adrénaline est donc très nocive pour la maturation de l’hippocampe.

C’est aussi pour cette raison qu’il faut arrêter de raconter des histoires de monstres, de sorcières et de loups avant 5 ans. L’enfant ne peut pas y faire face.

le développement cérébral se passe les 5 premières années mais la maturation cérébrale se fait jusqu’à 25 ans.

4-Le cortex préfrontal

Si il fonctionne correctement, il permet de réguler nos émotions. Il permet de se calmer et de prendre les bonnes décisions face à nos émotions. Hors avant 5 ans ce cortex n’ai pas encore développé.

L’apprentissage et la mémoire font partie du cerveau émotionnel, dans l’hippocampe.

Enfin, le cortex orbitofrontal (petite partie devant le cortex préfrontal) est le dernier à se développer. Il s’occupe de réguler nos comportements émotionnels et sociaux.

Qu’est-ce qui est nécessaire au bon développement du cerveau et qu’est-ce qui l’entrave ?

Les études montrent qu’un enfant élevé avec violence va obligatoirement devenir violent.

C’est l’entourage qui va faire que le cerveau va maturer ou pas. Si l’entourage est « bon », l’enfant et l’adulte plus tard va savoir gérer ses émotions.

À titre d’exemple, lorsqu’un enfant subi un stress, il a absolument besoin d’être rassuré, réconforté, consolé, apaiser. Lorsqu’il ressent des émotions désagréables, il a besoin d’aide pour retrouver son calme.

Alors quel est notre rôle ?

-Il faut être empathique, aider l’enfant à exprimer ses émotions et savoir l’apaiser.

Si l’enfant n’a pas eu cela, il y a un risque pour :

-Qu’il ai des difficultés à gérer ses émotions. De ce fait, il aura du mal à vivre sereinement.

-Il peut avoir des crises d’angoisse, d’agressivité, ou de dépression.

-Créer de liens affectifs peut s’avérer difficile pour lui.

-Il sera incapable d’éprouver de la compassion pour autrui.

-Donner de la sécurité affective

Allan schore, un des fondateur des neurosciences affectives et sociales, immense chercheur américain a montrer l’importance du cortex orbito-frontale. Tous les dysfonctionnements émotionnel sont localisés dans cette structure cérébrale.

Si l’enfant reçoit de la sécurité affective, une écoute, cette partie du cerveau va bien maturer. Il y a une poussée de croissance neuronales multipliant les circuits entre 5 et 7 ans.

Il est important pour l’adulte face à un conflit entre enfant, de répondre de façon juste, calme et empathique.

Dans le cerveau il y a également le corps calleux. Ce sont des fibres qui servent à une bonne communication entre l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit. Pour avoir une bonne intelligence sociale, il faut que cette communication se déroule bien. Les sautes d’humeur chez l’enfant est du au corps calleux encore immature et qui fonctionne mal et qui fait une mauvaise communication entre les deux hémisphères.

l’adulte en étant empathique, compréhensif et aimant va participer au développement du corps calleux de l’enfant en aidant l’enfant à mettre des mots sur ses émotions.

-Eviter l’éducation par la peur

L’éducation par la peur est très nocive. Elle laisse des traces extrêmement délétères à l’âge adulte. Cela produit des souvenirs qui sont stockés dans les amygdales et qui vont continuer à produire des effets néfastes tout au long de la vie.

l’enfant mémorise dans son amygdale des émotions de peur mais n’enregistre rien dans son hippocampe. Hors l’hippocampe et aussi le cerveau des apprentissages.

Les chercheurs ont montrés qu’une attitude de maternage fait augmenter le volume de l’hippocampe et qu’au contraire l’éducation par la violence, fessés, humiliation, punissions etc… fais diminuer le volume de l’hippocampe.

Si on veut avoir des enfants qui apprennent bien, il faut être bienveillant avec eux.

Un taux d’adrénaline et de cortisol élevé dans le cerveau donne de l’angoisse et de la colère. Lorsqu’on rassure et console un enfant on l’aide à avoir un meilleur équilibre émotionnel. Cela favorise les facultés à penser et à se concentrer.

Je vous laisse découvrir tout ceci en détail et en image:

https://youtu.be/DvcJtn7ZCfU 

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