Impact des jeux vidéos  Bon ou mauvais pour un enfant dyspraxique

Tous les enfants adorent jouer à la console. Mais pour un enfant dyspraxique, quel est l’impact des jeux vidéo ? Est-il néfaste pour le cerveau ? Ou au contraire, peut-il aider certaines fonctions déficitaires à se développer ? Par ailleurs, quel est l’impact des jeux vidéo sur ses activités sportive et sa vie sociale ? En conséquence, est-il bon ou mauvais de laisser son enfant dyspraxique jouer aux jeux vidéo ?

impact des jeux vidéo sur le cerveau de l’enfant dyspraxique

Trop de temps d’écran « tue » le cerveau de l’enfant

On entend partout qu’il faut limiter le temps d »écran des enfants. De nombreuses études ont démontrer les effets collatéraux néfastes entre le temps passer sur les écrans et le cerveau. Par exemple, trop de temps d’écran augmenterait les troubles anxieux, relationnels et les troubles de l’attention. De surcroît, on sait, malheureusement, que pour nos enfants dyspraxiques, ces problèmes sont généralement déjà présents avec le Trouble du Développement de la Coordination. Également, les chercheurs ont démontrés un risque accrue de dépression chez les adolescents ou pré-ados faisant un usage excessif des écrans. Et le manque de sommeil ainsi que le risque d’obésité sont aussi bien présents. Et pour enfoncer le clous, les études montrent une baisse des capacités cognitives en lien avec un temps d’écran trop important.

Mais alors, on pourrait se demander, si cet impact négatif vaut pour tous les types de contenus ? Regarder une vidéo passivement, a-t-il le même impact sur le cerveau que de jouer à un jeu sur une console ? Et le type de jeu a-t-il également une incidence sur les troubles cités plus haut ?

Le contenu du jeu vidéo a-t-il une incidence ?

Vous l’aurez compris, il y a quand même une petite nuance à apporter à toutes ces études et leur résultat. En effet, elles portent toutes, uniquement sur le temps d’écran et non sur le contenu regardé. Avant tout, il est indispensable de limiter ce temps d’écran pour nos enfants. Et encore plus, pour les enfants atteint d’un Trouble du Développement de la Coordination. Mais, on est bien d’accord que jouer à des jeux de guerre, n’aura pas le même impact sur un enfant dyspraxique et/ou même un enfant sans trouble, que de jouer à un jeu de stratégie. Aussi et à première vue, jouer à un jeu de construction comme minecraft ou un jeu « mignon » comme animal crossing, où l’enfant doit s’occuper d’un village, ou d’une île peut même, à mon avis, développer certaines compétences. Ce dernier jeux, favoriserait la détente et les émotions positives.

 « J’aime jouer le soir pour me détendre après une journée de cours ou de travail, raconte Sendaisies, fondatrice du site internet dédié, qui joue à Animal Crossing depuis qu’elle a 6 ans. J’ai appris à lire avec, grâce à mes parents qui me lisaient les dialogues. J’ai pris l’habitude ensuite de jouer presque tous les jours. C’est très réconfortant quand on ne se sent pas bien ».

Les jeux vidéo peuvent-ils aider à améliorer les compétences d’un dyspraxique ?

Une recherche publiée dans la revue PLOS ONE montre que les jeux de stratégie améliorent la flexibilité cognitive. Auparavant, une étude dans la revue Current Biology a montré que les jeux d’action pouvaient aider les enfants dyslexiques . Des chercheurs de l’Université de Padoue ont découvert que jouer à un jeu d’action semblait améliorer la vitesse et la précision des compétences en lecture chez les enfants dyslexiques , par rapport à un jeu plus calme. Les jeux d’action auraient des effets positifs sur les aptitudes visuo-attentionnelles. Des aptitudes qui peuvent être déficitaires chez un enfant atteint d’un T.D.C.. Aussi, les jeux vidéos peuvent entrainer la mémoire, les réflexes et la créativité.

un jeux vidéo pour dépister et rééduquer une dyspraxie ?

C’est en tous cas l’ambition des développeurs du jeu Les six saisons de Brûme.  Il ferait travailler « des compétences de tracé, de motricité fine, de planification visio-spatiale et de rythme. Conçu en collaboration avec des spécialistes des troubles de l’acquisition du langage écrit et du jeu vidéo, « Les six saisons de Brûme » pourrait-être un jeu très prometteur. Aussi, la dyspraxie s’accompagne souvent de Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Hors, il semblerait qu’aux Etats-Unis, le jeu « EndeavorRx » puisse être prescrit à des enfants entre 8 et 12 ans, pour lutter contre les troubles de l’attention et de l’hyperactivité. En effet, en juin dernier, l’autorité américaine du médicament a donné son autorisation pour l’utiliser officiellement comme « thérapie numérique ». Ceci dit, il est bien précisé que ce jeu vidéo est un outil supplémentaire pour limiter les doses de médicaments mais ne peut être admis comme une alternative au traitement à part entière. Par ailleurs, si vous voulez vous procurer le jeu, il vous faudra être patient, car il n’est pas encore sur le marché. Cependant, vous pouvez vous inscrire sur une liste d’attente depuis le site du développeur Akili.

impact des jeux vidéo sur l’activité physique :

On sait qu’un enfant atteint d’un T.D.C. peut, petit à petit se détourner des activités physiques. Et si l’enfant se réfugie dans le jeu vidéo et ne « bouge » plus du tout, ses compétences motrices générales risquent de diminuer. Pourtant, il existe des jeux qui permettent d’être actif, comme Ring Fit sur Nintendo ou encore Just Dance 2020 sur Wii (existe aussi sur nintendo). Il peuvent être une alternative pour stimuler son enfant. Ceci dit, il ne remplaceront jamais une activité en extérieur, qui procure entre autre, de la vitamine D , grâce à la lumière du soleil.

Que votre enfant n’aime pas le sport car il a eu des expériences difficiles n’est pas une fatalité. Effectivement, lui faire découvrir plusieurs sports le conduira forcément vers une activité où il se sentira plus à l’aise. Où vers laquelle il sera prêt à fournir plus d’efforts. Par contre, il sera important d’informer l’éducateur sur le trouble pour qu’il puisse adapter l’activité. Ceci peut vraiment aider votre enfant à se sentir plus à l’aise dans un sport.

impacts des jeux vidéo sur la vie sociale de l’enfant dyspraxique

On peut aussi se demander si les jeux vidéos et notamment ceux en ligne provoque l’isolement ou au contraire le lien social ? À première vue, le côté multijoueurs de ce type de jeux vidéo peut créer du lien social. Puisque dans le jeu, l’enfant appartient à un groupe, une communauté passionné par le même jeu, avec laquelle il peut discuter. Il peut y trouver une reconnaissance de ses pairs qui a un côté rassurant. Pourtant, même si les jeux actuelles simulent très bien une activité « sociale » comme Fortnite, il y a quand même des précautions à prendre. Depuis le 25 mai 2019, le « trouble du jeu vidéo » est officiellement reconnu par l’Organisation mondiale de la santé comme une pathologie à part entière. Pour les psychiatres, la véritable dépendance concerne justement les jeux en réseau, les jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs (MMORPG selon le sigle anglais). Et encore plus pour un enfant avec un trouble du développement de la coordination. Car ses échecs à répétition sont « soulagés » dans le jeu virtuel par un avatar facilitant. Donc, l’enfant peut plus aisément développer une accoutumance à ce type de jeux vidéo. Surtout quand celui-ci devient un refuge.

Attention toutefois de prendre en compte qu’une véritable addiction reste quand même assez peu fréquente et qu’elle concerne un usage vraiment excessif.

En résumé, les jeux vidéo sont ils bon ou mauvais pour un enfant dyspraxique ?

Il est bien de mettre un peu en perspective les différentes études et recherches à ce sujet. Les débats peuvent-être passionnés mais la réalité est toujours la même, le bon sens. Mettez une limite de temps d’utilisation des jeux vidéo à votre enfant dyspraxique. Celui-ci ne devrait pas prendre le pas sur tout autre activité de la vie quotidienne, comme jouer dans le jardin ou rêver à un projet. Faites lui essayer de nouveaux sport et vivre de nouvelles expériences. Aussi, aidez le à prendre confiance en lui en revoyant vos exigences. S’il aime jouer aux jeux vidéo, alors il ne sert à rien de l’interdire. Faites des choix éclairés. Les jeux vidéo ne sont pas mauvais en soi. Ils peuvent même être un outil de relaxation ou d’accompagnement. Certains jeux aideront à développer les capacités visuo-attentionnelles, entraîneront la mémoire et aiguiseront aussi les réflexes de votre enfant. Je n’ai pas spécialement de jeux à vous conseiller. Ceci-dit, j’espère que cet article vous aidera à faire les bons choix pour votre enfant. Et si vous connaissez des jeux vidéo « aidants » pour nos petits dyspraxiques, je serais très heureuse de les connaître. Alors n’hésitez pas, à les noter dans les commentaires. ;-). Merci!!!

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4 réponses

    1. Bonjour, c’est avec plaisir. Si je peux vous aider, alors mon but est atteint. ? Et si vous avez des questions, n’hésitez pas. 😉

  1. Si je peux donner mon avis, basé sur ma vie personnelle et mes expériences, a la fois en tant que joueur depuis l’enfance dès les années 90 et en tant que personne ayant des troubles dys (non diagnistiqués à l’époque) je dirai ceci :

    Les jeux vidéos sont TOUS néfatses au développement normal de l’imagination et du comportement de l’enfant. Peu importe les aspects positifs concernant les réflexes et le divertissement ou l’apaisement temporaire, comme ce que décrit la personne citée en exemole dans l’article qui joue à Animal crossing. Au final le jeune passe du temps de vie dans du virtuel et de l’inutile pour la vie concrète qui le déconnecte de ses vraies sensations physiques et de son imaginaire normal. Ça ne peut pas être sain, jamais. Amusant à l’occasion, oui, certes, mais jamais positif sur le long terme.

    Les seuls jeux à la rigueur qui peuvent être utiles sont certains jeux de simulation de conduite automobile réalistes car ils peuvent développer certianes notions de conduite et des réflexes visuels réutulisables utililement dans la vie pour ceux et celles qui souhaiteront apprendre à conduire. D’ailleirs les autoécoles maintenant utilisent de plus en plus des simulateurs, qui sont juste des jeux vidéos en fait, pour faire commencer les cours de conduite, apprendre les notions etc. J’ai eu l’occasion d’en essayer un et c’est intéressant.

    Mais à part ça je ne vois rien de vraiment utile et positif dans l’univers du jeux vidéo. Et croyez-moi pourtant les jeux vidéos ont été ma passion très longtemps mais j’ai fini par comprendre leur négativité inhérente. On ne transforme pas un poison en remède, c’est trop dangereux.

    Les jeux de rérlexions, consteuctions, stratégie etc. comme Tetris et autres sont inadaptés selon moi aux jeunes dys, en tour cas dyscalculiques comme moi notamment. Je ne crois pas que ça aide le moins du monde à améliorer ses capacités, au contraire c’est stressant et pas naturel du tout. Perso j’ai toujours détesté ce genre de jeux, instinctivement je ne les ai jamais aimés car ils me stressent énormement et m’ennuient aussi énormément.

    J’aiamais les jeux d’action, plateforme et de combat mais cela avait une très lauvaise influence sur moi. Ça me rendait stressé, agressif et incapable de me concentrer sur mes devoirs scolaires ou d’autees choses. Je ne pensais qu’aux divertissements comme les films, la télé, les jeux vidéos, les bandes dessinées et cela me faisait vivre dans un monde imaginaire a la fois anormal et formaté (toutes ces choses ont été inventées par des professionnels cyniques du commerce pour gagner de l’argent, ce n’est pas l’imaginaire naturel et personnel de l’enfant) et tout cela a selon moi a contribué à aggraver mes problèmes. Notamment cela a rajouté une tendance à l’isolement et au manque de sociabilité.

    Il n’y a pas que les jeux vidéos qui sont maivais, il faut aussi faire très attention à TOUS les divertissements et images, films, dessins animés, séries, télé, vidéos youtubes, livres, bandes dessinées… même quand ça paraît posotif et innocent en réalité ce ne sont que dzs choses inutiles et nuisibles au développement de l’intelligence intellectuelle et émotionnelle des enfants. Et je veux dire, même et sutout les dysney et choses comme ça, qui abrutissent vraiment les gamins, leur montrent des comportements et raisonnements faux et inadaptés à la vraie vie.

    Aussi bannir les informations, chaînes d’info en continu etc. qui sont très stressantes et traumatisantes, ne vivant que de la propagation de la peur et des sentiments négatifs inférieurs chez les spectateurs…

    Si je devais éduquer des enfants, franchement j’interdirais tout ça. Je ne voidtais pas que les nluvelles générations subissent les mauvaises influences que j’ai subies a mon époque à cause des médias.

    Je crois que les jeunes dys plus encore que les autres enfants doivent rester élognés et à l’abri de tout ce qui surstimule anormalement les nerfs et l’imagination. Il faut leur proposer des activités saines et ancrées dans le réel, le concret, comme par exemple des activités épanouissantes avec la nature, les animaux, les autres enfants et la vie sociale, des choses pratiques et utiles qui peuvent les rendre fiers et heureux quand ils les réussissent, adaptées à leurs capacités et intérêts et toujours en faisant attention à leur sécurité évidemment.

    Les jeux vidéos et les écrans ne peuvent apporter cela. Il y a les livres de Desmurget qui expliquent bien cela, « tv lobotomie » et « la fabrique du crétin digital ». Même pour apprendre quelque chose, les résultats sont toujours meilleurs en présence physique avec les autres que devant un écran ou un livre. La pédagogie virtuelle à tout faux et va à l’encontre des lois et besoins naturels.

    Moi à mon âge je joue toujours un peu aix jeux vidéos, jeux de simulations notamment, mais c’est juste pour combler parfois l’ennui, « passer le temps » comme on dit, mais jai bien conscience de la stupidité et de l’inutilité de cette activité et je ne la recommande à personne qui voudrait avoir une vie normale en société, en famille etc. Il y a buen mieux a faire dans la vie.

    1. Merci Nesdi d’avoir pris le temps de donner votre avis.
      Votre témoignage est intéressant. Je suis en partie d’accords avec vous, notamment sur les infos anxiogènes,
      et l’importance d’avoir des expériences encrées dans la réalité.
      Mais je pense qu’il faut rester relatif et que les extrêmes d’où qu’elles viennent sont mauvaises.
      Ceci dit, je trouve qu’il est toujours bien d’avoir des points de vu différent,
      surtout lorsqu’il sont constructifs.

      Bonne continuation à vous.

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