Handicap invisible et trouble méconnu, voilà un cocktail détonnant qui ouvre la porte aux réflexions inadaptées ou blessantes. Votre entourage ne comprend pas le trouble du développement de la coordination appelé aussi dyspraxie ? Il fait des commentaires ou des réflexions blessantes à votre enfant ou à vous ? Il nie carrément le handicap invisible ? Voici 5 astuces pour gérer ou éviter l’incompréhension des proches face à la dyspraxie.

1-Informez SIMPLEMENT sur le handicap invisible

La première des chose à faire et qui parait peut-être couler de source est d’informer. Mais pas n’importe comment. Informez simplement votre entourage sur ce handicap invisible pour favoriser la compréhension, sans choisir des mots scientifiques ou des termes alambiqués. Dites simplement que c’est une difficulté neurologique dans l’apprentissage des gestes et qu’il laisse l’intelligence intacte. Laissez venir les questions. Par contre, il est très important d’informer sur ces conséquences pour éviter des mal-entendus. Car ce sont eux qui peuvent faire naître, dans l’esprit des proches, des erreurs de jugement sur les compétences de l’enfant et sa volonté à réussir.

Informez sur les impacts du handicap invisible dans la vie quotidienne

Quelles sont les difficultés qu’il engendre ? Comment le trouble se manifeste concrètement ? Toutes ces questions doivent trouver une réponse avant que l’enfant et l’entourage soit confronté aux problèmes. Aussi, adapté les explications en ce qui concerne les conséquences du troubles à la situation. Par exemple si votre enfant doit aller chez ses grand-parents pendant les vacances, informez les sur ses difficultés à manger proprement à table, à couper ses aliments. Peut-être qu’il s’habille encore en mettant ses vêtements à l’envers ou il n’arrive pas à faire ses lacets. Insistez sur le fait que parfois il va réussir et d’autre fois non ou qu’il mettra plus de temps. Insistez sur le fait que ce n’est pas volontaire. Que même si l’enfant arrive très bien à faire une séquence de gestes une fois, la fois d’après, il peut très bien ne plus y arriver. Expliquez que son cerveau enregistre mal les étapes, ce qui explique qu’à chaque fois qu’il refait une action, c’est comme si c’était la première fois pour lui. Expliquer la fatigue que ceci engendre. Et les conséquences que cet épuisement peut avoir sur son humeur et sa disponibilité à écouter. Ce qui entraîne souvent un comportement agité.

Informez sur les impacts du handicap invisible dans les activités de loisirs

Si votre enfant doit par exemple, aller en centre de loisirs ou faire des stages sportifs, informez sur son trouble de la coordination et les obstacles qu’il peut rencontrer. Expliquez simplement les difficultés, aux moniteurs ou toute autre personne qui serait amenée à lui montrer de nouvelles activités, ou lui apprendre des nouveaux jeux qui impliquent l’utilisation des mains, des jambes ou du corps. Ce handicap est encore mal connu. Alors, le fait de dire simplement que s’en est un et expliquer les conséquences, amènera de la part de l’entourage plus de compréhension et donc plus de patience avec votre enfant.

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas, pour une raison ou pour une autre, dire ou expliquer la dyspraxie de votre enfant, j’ai créer des infographies justement pour faciliter la compréhension du trouble du développement de la coordination par un plus grand nombre. Vous pouvez simplement les donner aux gens, qu’il leur suffira de lire. Vous pouvez les télécharger sur le blog en haut à droite ou ici. Le blog Hoptoys en propose également.

2-Apprenez à votre enfant à expliquer son handicap invisible

À un certain âge, peut-être 6 ans, je pense qu’un enfant doit aussi être capable d’exprimer ses gènes et ses freins, pour autant qu’on le laisse le faire. Pour cela, il faut qu’il connaisse son trouble. Ensuite, il pourra dire simplement, ce qui est difficile pour lui. À l’adulte ensuite de se renseigner ou de vous posez les bonnes questions, à vous parent. Bien sûr, cela va dépendre de la capacité qu’a votre enfant à prendre la parole. Un enfant plus âgé, peut, à mon sens savoir donner un peu plus de détails pour expliquer sa dyspraxie. Il doit savoir dire que c’est un handicap dans l’apprentissage des gestes. Qu’il n’est pas à l’aise avec tout ce qui est manuel et que c’est plus compliqué pour lui à cause de sa dyspraxie. Sans pour autant en faire une « excuse » ou une « plainte ». Mais ceci doit permettre aux adultes d’accéder à la compréhension de ce handicap invisible. Ou sinon, doit leur donner envie d’en savoir plus. C’est aussi apprendre à l’enfant à se déculpabiliser et apprendre à connaître ses forces et ses faiblesses. Ce qui est un atout considérable pour lui offrir de faire des choix éclairés sur, par exemple, son orientation scolaire et professionnelle. Ce qui me permet d’en venir à la troisième astuces pour éviter ou gérer l’incompréhension des proches face à la dyspraxie. Montrez les forces de votre enfant.

3-Au delà du handicap invisible, valoriser la différence

Pour éviter ou contrer les commentaires désobligeants des proches, valoriser sa différence. Comment ? En appuyant les forces de votre enfant. D’accord, il a un trouble du développement de la coordination, dyspraxie, qui, c’est un fait, le handicap. Mais il a aussi des forces qu’il a développé « grâce » à ce handicap invisible. Et notamment la persévérance. Il doit faire preuve de courage et de volonté pour relever les défis du quotidien. Et oui, car dans une journée, il y a une multitude de gestes à accomplir. Puis, l’enfant dyspraxique est très sensible et donc très empathique. Généralement très sociable, il n’a pas de mal à créer des relation avec les autres enfants. À moins qu’il est un trouble associé de TDA avec hyper-activité qui peut constituer des barrières sociales. Il est aussi extrêmement intuitif. Puis, sa grande créativité l’aide à trouver des stratégies de contournement à son handicap. L’énoncé de toutes ses forces va montrer à l’entourage que ce handicap invisible est aussi et simplement une différence de fonctionnement, qu’il faut prendre en compte quand on s’adresse à l’enfant ou qu’on lui propose des activités.

4-Donnez à votre enfant atteint d’un handicap invisible « les armes » pour se protéger

Apprendre à son enfant à expliquer simplement son handicap est un outil pour gérer l’incompréhension des proches face au handicap invisible. Mais dans certain cas, ce n’est pas suffisant. Malgré toutes les explications, certains adultes nient le handicap. Et pour ça, il va falloir donner des « armes » à votre enfant pour qu’il soit capable de se défendre. Ou tout du moins, pour que les attaques ne l’atteigne pas. Pour l’aider, voici un outil efficace. Ce n’est pas magique et ça demande un apprentissage. Mais c’est garantie long terme. Cet outil est de former votre enfant à utiliser une barrière mentale contre les réflexions ou les commentaires blessants . J’en conviens c’est facile à dire, mais pas facile à faire. Et encore moins pour un enfant. Ceci implique de travailler sur l’estime de soi. Et on sait qu’elle à souvent souffére chez un enfant atteint de dyspraxie. D’autant plus si elle n’est pas diagnostiqué ou diagnostiqué tardivement. Mais lui apprendre à développer un « bouclier mental » très tôt, lui servira toute sa vie. Car malheureusement le trouble du développement de la coordination est bien un handicap. Et comme sa définition l’indique, il va être permanent est durable.

Pour aider votre enfant à prendre du recule sur les « critiques » que pourrait faire l’entourage sur ces incapacités, j’ai trouvé un excellent livre. « les principes toltèques appliqués aux enfants« . Il est à lire avec votre enfant. Les principes sont illustrés sous forme de conte avec des mises en scènes de situations vécues au quotidien par tous les enfants. Il y a des exercices et des jeux de rôle pour s’entraîner à activer « son bouclier mental à chaque fois qu’on le juge », etc.

5-Si votre enfant n’est pas encore diagnostiqué, faites le nécessaire !

Si vous avez des personnes dans votre entourage qui nient le handicap, qui déploient des arguments douteux du type mauvaise éducation ou immaturité, etc. Alors, leur montrer le diagnostic d’un neuropédiatre peut éviter bien des médisances. Au delà de ça, et c’est ce qui à mes yeux est le plus important, plus tôt le diagnostic de dyspraxie est posé, mieux c’est pour l’enfant, sa prise en charge et sa vie future. Alors si vous avez le moindre doute, je vous encourage à faire le nécessaire pour entamer les démarches en vue de la pose d’un diagnostic. Vous pouvez également télécharger mon guide gratuit pour apprendre à déceler le Trouble du Développement de la Coordination même si vous n’avez encore aucun bilan. Ainsi, outillé de plus de certitudes, vous pourrez faire le nécessaire pour votre enfant.

En conclusion

Pour gérer l’incompréhension des proches face au handicap invisible qu’est la dyspraxie, informer les simplement sur les troubles et leurs répèrcutions dans la vie quotidienne et dans les toutes activités de l’enfant. En second, apprenez à votre enfant à expliquer ses freins. Puis valoriser sa différence. En quatre, donnez lui les outils pour se protéger . Et enfin, si vous avez des doutes et que votre enfant ou vous subissez des remarques blessantes de votre entourage, faites le diagnostiquer ! Ce handicap invisible touche en moyenne, un enfant par classe de primaire. Alors même s’il est mal connu, il reste assez fréquent et mérite qu’on en parle.

Et vous, quelles sont les stratégies que vous mettez en place pour gérer les commentaires désobligeants de vos proches sur le handicap invisibles de votre enfant ? Partagez moi dans les commentaires vos ressentis et vos astuces ! Et si vous pensez que cet article peut aider quelqu’un, alors n’hésitez pas à le partager ! Merci.

ton image

2 réponses

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

https://nathaliedefour0.systeme.io/4c3eba1b